08 Avr Jardins urbains et ruches en ville fleurissent ensemble dans les grandes villes
L’apiculture urbaine n’est pas un phénomène nouveau : elle a commencé à New York dans les années 70, quand les premières ruches ont été installées en plein Central Park. Les citadins se sont emparés du phénomène et ont commencé à installer des ruches sur les toits, les terrasses, les balcons. Depuis, l’apiculture en ville a évolué au même rythme que les jardins et potagers urbains dans toutes les grandes villes du monde, Londres, Montréal, Hong Kong, Berlin, ou encore à Paris. Les jardins sur les toits, en plus de fournir le luxe de la présence de la nature en ville, sont une source en nectar particulièrement riche pour les abeilles.
Brooklyn Grange en est une parfaite illustration : plus grande ferme urbaine sur les toits, implantée sur 2 sites (à Brooklyn et dans le Queen), elle abrite aujourd’hui 38 ruches et est ainsi le plus grand producteur de miel de New York City (photo Esther Horvath).
Quels sont les avantages de l’apiculture urbaine ?
En 2050 les 2/3 de la population mondiale vivront en ville selon les estimations actuelles.
En continuant à se développer à ce rythme, l’apiculture en ville pourra avoir un impact majeur sur le nombre de colonies. Contrairement aux zones rurales dans lesquelles la monoculture est fréquente, les abeilles trouvent en ville une floraison étalée tout a long de l’année et une grande variété de fleurs, ce qui leur garantit un approvisionnement régulier en nectar. On estime (en plus !) que cette variété nutritive a un effet positif sur le système immunitaire des abeilles. Et bien sûr aucune utilisation à grande échelle de pesticides ne peut nuire à leur santé en ville.
Ne vont-elles pas devenir trop nombreuses ?
Le principal risque d’une surpopulation, selon certains experts, est de mettre en péril leur approvisionnement alimentaire. C’est la raison pour laquelle il est si bon que le développement des colonies aille de pair avec le développement de la végétalisation urbaine sous toutes ses formes. Chaque apiculteur doit aussi favoriser à son niveau la plantation de plantes mellifères et faire croître ainsi les sources de nectar.
Autre risque : celui de la propagation de maladies de l’abeille. L’enregistrement obligatoire des ruches auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations est une 1ère réponse pour avoir une bonne évaluation sanitaire de la situation. Et les mesures de prophylaxie doivent être rigoureusement suivies par des apiculteurs suffisamment expérimentés pour maîtriser ce risque.
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